Programme Ricercar
Ouvrages parus

Mercure. Œuvres
Monique ROLLIN , Jean-Michel VACCARO
Paris, CNRS-Éditions, 1979
Collection Le corpus des luthistes français
ISBN 2-222-02004-2, 118 pages, 24,5 x 32 cm

Le nom de Mercure apparaît dans la musique de luth à deux périodes distinctes. Tout d’abord au début du XVIIe siècle, jusque vers 1619 ; puis, après avoir disparu pendant une trentaine d’années, on le retrouve dans les tablatures rédigées à partir de 1650 environ. Les pièces les plus anciennes doivent être attribuées à l’un des auteurs recueillis par Besard dans le Thesaurus harmonicus (1603), Mercure d’Orléans, qui semble être contemporain de Charles Bocquet et de Perrichon; par contre, celles qui se trouvent dans les manuscrits de la seconde moitié du siècle sont dues vraisemblablement à un luthiste français qui a vécu longtemps en Angleterre, et qui appartient à la génération de Germain Pinel (d. 1661), dont le nom se rencontre souvent à côté du sien.


Mais les deux Mercure semblent avoir été souvent confondus dans une même personnalité. Encore à la fin du XIXe siècle, lors des premières recherches françaises sur nos luthistes, M. Brenet connaît uniquement l’auteur du Thesaurus harmonicus qu’il dit, par erreur, être originaire de Linz en Autriche. Plus tard, en 1928, La Laurencie ne cite qu’un « mystérieux Mercure », musicien du roi d’Angleterre.


Il semble pourtant que nous soyons en présence de deux luthistes qui n’ont peut-être pas même de liens de parenté. Mais, historiquement, nous n’avons aucun renseignement précis sur Mercure d’Orléans, et nous savons fort peu de choses sur Mercure d’Angleterre. C’est donc surtout sur l’étude de leurs oeuvres que nous baserons nos recherches.


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